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TEURTHEVILLE-HAGUE
27 août 2010

Quand les murs nous parlent.

Les linteaux gravés à Teurthéville-Hague.

La section "Passé & Patrimoine" de "Bouger à Teurthéville-Hague" a entrepris de recenser toutes les sortes de gravures et écritures qui ornent les façades de certaines constructions de la commune.

Caf__du_Centre_BW

Linteau de la porte du « Café du Centre » à Teurthéville-Hague

Monogramme du Christ "IHS" ou "JHS"

 
 

Le monogramme   IHS (parfois JHS) est une abréviation et une translittération   imparfaite du nom de "Jésus" en grec : Ι = J, Η = E   et Σ = S (JES. = Jesus/Ιησους).

 

Usage dans l'Église catholique

Passage au Latin

Le monogramme trilitère grec IHS (pour Ιησους, le nom de Jésus) se rencontre déjà parmi les plus anciens symboles chrétiens. Lorsque le latin devint la langue dominante du christianisme le monogramme fut mal compris, le èta grec (en majuscule), étant identique à la lettre latine H. Le monogramme devint I.H.S. et interprété librement comme signifiant :

  • pour certains le IHSV, le 'IN      HOC SIGNO VINCES' de l’empereur Constantin (Par ce signe tu vaincras,      mots que Constantin affirme avoir entendus avant la bataille du pont      Milvius, en 312). On trouve ce sigle IHSV sur des tombes du haut      moyen-âge.
  • pour d’autres le 'IESUS,      HOMINUM SALVATOR' (Jésus, Sauveur des hommes), 'IESUM HABEMUS      SOCIUM' (Nous avons Jésus pour compagnon) ou encore 'IESUS, HOMO,      SALVATOR' (Jésus, Homme, Sauveur) rencontré souvent dans des textes      latins.

Retour au Grec

Au XVe siècle les Franciscains encouragèrent la dévotion au nom de Jésus et utilisèrent à nouveau le monogramme IHS comme signifiant simplement 'Jésus'. En particulier Saint Bernardin de Sienne (1380-1444), un éloquent prédicateur franciscain et force spirituelle de son temps, utilisait beaucoup le monogramme dans sa prédication et montrait aux foules un tableau peint sur bois (conservé à Volterra) sur lequel le IHS figurait (en lettres gothiques) au cœur d'un soleil. Ce symbole du Christ a ensuite eu une immense diffusion. Saint Bernardin mourut à L’Aquila (dans les Abruzzes, Italie) et la basilique où repose son corps est un hymne au monogramme IHS.

Sceau jésuite accompagné des armes de Benoît XVI et d'un cardinal sur le fronton de l'Église Saint-Ignace-de-Loyola de Rome

  • Au siècle suivant, Saint Ignace de Loyola fut sans doute influencé par cette dévotion au      nom de Jésus. En route vers Rome, en novembre 1537 il eut à La Storta une vision où le Père céleste      le plaçait près de son fils, Jésus-Christ. C’est de ce jour-là qu’il fut      déterminé à appeler le groupe de compagnons qu’il avait formé : Societas      Iesu (Compagnie de Jésus). Il adopta le monogramme IHS      qui se retrouva alors sur son sceau officiel de Supérieur Général (le H      surmonté d’une croix), et par la suite sur d’innombrables livres,      publications, églises, collèges, et d’une manière générale tout ce qui      avait la marque de ‘jésuite’. Le summum est certainement l’immense et extraordinaire      fresque du plafond de la nef de l’église du Gesù, œuvre intitulée le      triomphe du nom de Jésus et signée par l’artiste jésuite italien Andrea Pozzo.

Polémique et usage en contexte protestant

L'Église protestante de Genève utilise ce monogramme comme emblème, mais sous sa forme grecque. Au moment de la Réforme, l'emblème christique a ainsi été conservé (de préférence à la Croix), sous une forme grecque (Ι Η Σ), dans l'esprit de l'humanisme. Ces lettres sont représentées dans un soleil, en continuité avec le symbole utilisé par saint Bernardin. L'interprétation donnée à ces trois lettres est soit celle du début du nom de "Jésus" en grec, soit "Iesous hemeteron soter", c'est-à-dire "Jésus notre Sauveur".

À Genève, ce monogramme figure également dans les armoiries de la République et de la Ville, en cimier (demi-soleil avec les trois lettres surmontées d'un signe abréviatif), c'est-à-dire directement au-dessus du blason.

Interprétations populaires En latin IESUS HOMO (plus souvent : HOMINUM) SALVATOR, "Jésus Homme Sauveur" ou plus souvent, "Jésus Sauveur des Hommes",

  • En latin In hoc signo [vinces],      "Par ce signe tu vaincras" (référence à la vision de Constantin,      qui vaincra au Pont Milvius en mettant son armée sous l'emblème de la      Croix),
  • En allemand, JESUS HEILAND SELIGMACHER,      "Jésus Sauveur Source de bénédiction",
  • En breton armoricain, JEZUZ HOR SALVER,      "Jésus notre Sauveur".

Wikipedia

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Détail du monogramme

Jesus Hominum Salvator = Jesus sauveur des hommes

Le monogramme du Christ IHS est souvent accompagné d'une croix latine et d'un coeur (Amour divin) avec les trois clous de la passion, le tout, quelquefois, dans un cercle évoquant l'éternité sans commencement ni fin.

P.L. - Passé & Patrimoine aout 2010.

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